Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20 août 2009

UNIVERSITÉ D'ÉTÉ DE LA GRAND'MOTTE

Dans quelques jours, nous connaîtrons en détail le programme de cette Université. Dont la liste de tous les intervenants attendus.

Mais déjà, voici une première liste des intervenants qui ont d'ores et déjà confirmé leur présence :


  • Alice AUDOUIN, Directeur du développement durable de Havas Media France

  • Jean-Paul BRIGHELLI, Professeur de lettres, auteur de « La fabrique du crétin »

  • Philippe DESSERTINE, Directeur de l’Institut de Haute Finance

  • Frédéric ENCEL, Consultant en géopolitique

  • Jean-Claude GUILLEBAUD, Écrivain essayiste

  • Daniel LEBEGUE, Président de l’Observatoire sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises

  • Issouf ag MAHA, ancien Maire de la commune de Tchirozérine (Niger)

  • Patrick PELLOUX, Président de l'Association des médecins urgentistes hospitaliers de France (AMUHF)

  • François de RUGY, Député de Loire-Atlantique

  • Antoine SFEIR, Directeur des Cahiers de l’Orient

  • Alain-Gérard SLAMA, Professeur à Sciences Po Paris, éditorialiste au "Figaro"

  • Jean-François TCHERNIA et Pierre BRECHON, Sociologues, auteurs de « La France à travers ses valeurs »

  • Guy VERHOFSTADT, Premier Ministre de Belgique de 1999 à 2008, Président du groupe ADLE au Parlement Européen

 

Voilà déjà une liste qui promet des interventions riches d'enseignement.

 

POUR S'INSCRIRE :

 

L'Université de Rentrée se déroulera du Vendredi 4 au Dimanche 6 Septembre inclus à La Grande Motte (Hérault).

Tous renseignements et inscriptions sont accessibles sur le site de l'Université de Rentrée.

10 août 2009

QUAND UN VICOMTE....

TRIBUNE LIBRE

 

On connaissait bien la chanson : Jean Nohain en avait écrit les paroles, l’incomparable Mireille la musique et Maurice Chevalier en avait assuré l’immense succès. C’était en 1935....

villiers.jpg L’histoire est parfois un éternel recommencement. Un exemple ? “Le” vicomte actuel de France, survivance de siècles qu’on croyait révolus mais toujours présent en plein 21° - Mr Philippe De Villiers pour éviter toute confusion - bien connu pour avoir initié avec succès le spectacle du Puy du Fou, en assure l’illustration.

Une histoire de fous ! Jugez-en :

Chacun sait l’ardeur que manifestait notre vicomte dès lors que, à ses yeux, l’indépendance de la patrie était en jeu. Il avait même fondé un parti politique, non sans quelques éphémères succès - le "Mouvement pour la France" (MPF) - digne de la légende des chouans, se présentant à toutes les élections pour croiser le fer et clamer son acte de foi. Il s’élevait avec grandiloquence à chaque fois qu’il estimait le danger imminent. Un “blanc chevalier" digne de nos plus anciennes légendes à inspirer maints scénaristes de films à succès.

Il vouait - naturellement et fidèlement - les actuels dirigeants de l’UMP à toutes les gémonies...., et notamment son père fondateur : un certain Nicolas Sarkozy. Pensez donc : n’était-ce pas ce parti-là (et cet homme-là) qui ont fait adopter par un Parlement à leur entière dévotion le “traître” accord de Lisbonne, livrant la France à des mains supranationales. N’est-ce pas toujours les mêmes - UMP et Sarkozy - qui, récemment encore, ont fait réintégrer les armes françaises au sein de l’OTAN, donc chez les “étrangers” ! De quoi faire retourner dans leur tombe toutes les mânes des ancêtres de Mr De Villiers !

En grand démocrate qu’il est, Mr De Villiers a donc convoqué le “Comité National” de son parti. Et d’expliquer à ses dirigeants et militants qu’il fallait désormais balayer toutes ces réticences, qu’il fallait rallier désormais l’UMP au sein d’un “comité de liaison” ad hoc où il ne côtoierait désormais que du "beau linge" : l’ex-socialiste Besson, le "traître" (ex-UDF) Morin, et bien d’autres renégats de tout poil de la patrie qui n’ont eu de cesse de livrer la France aux “étrangers”.

Les membres de ce Comité, convoqués donc par leur vicomte, n’en sont toujours pas revenus. Mieux : ils ont ensuite appris qu’ils avaient voté ce retournement de “cape et d’épée”.... à l’unanimité. Petit détail gênant quand même : le vicomte, à son école particulière de la démocratie, s’est bien gardé de faire voter quoique ce soit par qui que ce soit. C’est çà l’unanimité à la mode de l’ancien régime ! Et maintenant, “silence dans les rangs !” : on coupera la tête des récalcitrants éventuels (1789 et ses guillotines de la Terreur ont quand même laissé quelques traces chez ces gens-là !).

Voici donc notre vicomte  “souverainiste” du Puy du Fou gagnant les rivages rutilants de cette majorité - qu’hier encore il maudissait - et les subsides les accompagnant : il est vrai que depuis les récents déboires électoraux, notre vicomte a sa cassette un peu vide.


Et tout ceci pendant qu’un autre “souverainiste” - Mr Dupont-Aignan - a quitté de son côté ces mêmes rivages de l'UMP, avec son parti “Debout la France” (peut-être que là on se couche moins facilement ?): il n’en est pas encore revenu et se frotte les mains de l’aubaine que lui offre le vicomte du Puy du Fou. Un boulevard pour carrosses !

Tout ceci s’est passé en été, en plein week-end où les “juilletistes” croisaient sur le chemin du retour les “aoûtiens” partant prendre leurs places encore bien chaudes.

La politique, çà peut être aussi çà : les places laissées libres par les uns sont vite occupées par d’autres amateurs d’agapes qu’ils espèrent bien juteuses. Par ici la bonne soupe !

On ne s’ennuie pas trop pendant les vacances des français.

P.S. : Dernière minute : il paraît, selon la presse, que Mr De Villiers, en vraie nouvelle vedette de la politique, a reçu à son tour un courrier un peu "particulier" accompagné.... d’une balle de 9 m/m. Promis-juré : je ne suis pas l’expéditeur de cet envoi si généreux ! Qu’on se le dise....

 

François VAN DE VILLE

05 août 2009

LA RÉFORME ÉLECTORALE ET L'ARTICLE 4

TRIBUNE LIBRE

 

Le gouvernement s’apprête à réformer en profondeur la carte électorale : certains départements dont la population s’est accrue verront le nombre de leurs députés épouser cette tendance, et, inversement, ceux dont la population accuse un déficit démographique seront amputés d’un ou plusieurs sièges.

Quoiqu’on ne puisse éluder qu’il y ait dans cette “cuisine” quelques arrière-pensées électorales manipulatrices - comment y échapper totalement ? - une fois de plus on reste dans les demi-mesures : aucune réforme en profondeur de notre système électoral n’est envisagée.

Et pourtant....

Quand, par exemple, on voit un parti politique ultra-groupusculaire - le Nouveau Centre - qui n’a jamais jamais recueilli, au mieux des scrutins, qu’un peu moins de 2% des suffrages exprimés, mais peut s’enorgueillir cependant de compter aujourd’hui un peu plus de 20 députés à l’Assemblée Nationale, et qu’un autre parti “cousin” - le Mouvement Démocrate - qui, même dans les moins bons scrutins pour lui, a récolté 4 fois plus de suffrages.... mais ne s’est vu attribuer que 3 sièges de députés, on ne peut pas dire que nous sommes dans un système réellement démocratique. C’est même une honteuse caricature !

 

La Constitution devrait pourtant éviter de tels excès : il suffit simplement, pour çà, qu’elle soit appliquée. Dans son article 4 voté lors de la révision de Janvier dernier, la Constitution précise désormais que le scrutin doit assurer "une représentation équitable" des différents groupes politiques. Voilà : c'est dit, c’est clair, c’est tout.

Il suffit donc d’appliquer la Loi telle qu’amendée, notamment dans cette réforme voulue en Janvier 2009.

Il n’est pas concevable d’introduire, pour autant, un scrutin à la proportionnelle intégrale : ce serait le retour au régime des partis, des combinaisons et petits arrangement “entr’amis”, la recherche de majorités introuvables où ce serait finalement des partis minuscules qui, par leurs appoints, constitueraient et dicteraient ces majorités. Il suffit de regarder d’ailleurs ce qui se passe là où de tels systèmes sont en application : en Israël, par exemple, on aboutit au système le plus antidémocratique concevable, passé sous les fourches de minorités extrémistes qui ne représentent qu'elles-mêmes.

Comment faire donc ?

L’exemple du système adopté par l’Allemagne devrait pourtant pouvoir inspirer nos législateurs : tout en maintenant le système majoritaire, il y est introduit parallèlement une dose de proportionnelle. C’est ce que proposait d’ailleurs François BAYROU lors de la campagne de 2007.

Le gouvernement aurait donc pu saisir l'occasion de cette réforme de la carte électorale pour rendre - enfin ! - “équitables” (par simple application légale de l'article 4 de la Constitution révisée) nos futures représentations nationales. Mais rien ne se fait.

Retailler donc les circonscriptions en fonction des évolutions démographiques est une nécessité légale : mais il y a aussi la manière de le faire. Là, il est évident que les propositions adoptées ne désavantageront pas le parti au pouvoir... Une façon de faire qui n'est d'ailleurs pas propre à ce gouvernement. Mais, surtout, on veille à garder jalousement un système inique qui réussit si bien à conforter l’actuelle majorité hyper-dominatrice de l’UMP.

Rien ne change, donc : on continue comme avant....

 

François VAN DE VILLE

À LA CROISÉE DES CHEMINS

TRIBUNE LIBRE

 

La rentrée politique sera remplie pour les formations politiques qui se réclament du Centre ou qui se positionnent au centre de la vie politique. Elles vont devoir préparer les prochaines échéances politiques dont les élections régionales de 2010 avec l’idée de se compter pour exister, exercice périlleux pour la plupart d’entre elles et qui aura certainement des répercussions sur leur devenir à court et moyen terme.

 

Que le Mouvement Démocrate fasse à nouveau un mauvais résultat et ses chances de peser sur la vie politique et de concourir pour la victoire aux présidentielles pourraient s’évanouir pour un temps indéterminé. Que le Nouveau Centre ne parvienne pas à percer électoralement (encore faut-il qu’il se présente à une élection!) et son existence sera remise en question, en tout cas sa réelle indépendance politique vis-à-vis de l’UMP et, à terme, sa fusion avec elle sera sa seule alternative à moins qu’un puissant mouvement de réunification centriste l’oblige à s’y raccrocher. Que l’Alliance Centriste fasse de la figuration lors des régionales, alors sa volonté – et son but – de regrouper rapidement toute la famille centriste sous une même bannière confédérale sera plus difficile que prévu, voire remise à des jours meilleurs. Que le Parti Radical continue à se fondre totalement dans l’UMP sans la moindre originalité et sa crédibilité comme parti indépendant et parti le plus vieux de France (mais les partis meurent aussi!) sera largement entamée malgré les circonvolutions écologiques de son président. Que les Radicaux de gauche n’aillent pas, une nouvelle fois, à la bataille électorale comme pour les Européennes et le radicalisme progressif et social se verra en danger de disparition définitive, ne parvenant pas à trouver sa place entre un centrisme de gauche du Mouvement Démocrate et une gauche modérée du Parti Socialiste.

 

Mais, avant ces élections, il va falloir exister pour que les citoyens, une fois devenus électeurs, votent pour les partis qui se positionnent au centre. Ainsi, le Mouvement Démocrate va devoir devenir une force de proposition et non une force d’opposition systématique et de dénigrement. Le Nouveau Centre doit montrer qu’il a une dynamique propre qui justifie son existence et non un suivisme où quelques gestes de mauvaises humeurs face aux comportements hégémoniques de l’UMP ne font pas une politique. L’Alliance Centriste va devoir préciser ses idées et montrer ses capacités de rassemblement par des comportements et des gestes forts alors que les portes se refermeront d’abord avant de s’ouvrir si le parti n’est pas un feu de paille. Quant aux radicaux, ils vont devoir choisir entre n’être plus que des témoins d’un passé glorieux qui ne veut pas s’éteindre mais qui n’est plus capable d’inspirer la vie politique française et un vrai aggiornamento qui ne peut passer que par une réunification où chacun apportera le meilleur de son camp.

 

Oui, la rentrée sera sans doute agitée pour les partis centristes. Mais c’est sans doute le seul moyen de faire comprendre à leurs dirigeants qu’ils ont devant eux un pays sociologiquement au centre mais loin de l’être politiquement…

 

Jean-Louis POMMERY

Directeur des études du CREC

29 juillet 2009

DÉMOCRATES n° 3

Le n° 3 de "DÉMOCRATES", le journal du Mouvement Démocrate, vient de sortir.


Vous pouvez le trouver en ligne ICI.

21 juillet 2009

MESSAGE du Président Philippe BERTA

MESSAGE IMPORTANT du Président Philippe BERTA

Chers amis,

La réunion des Président(e)s du Mouvement Démocrate des différents départements de notre région a eu lieu ce Lundi 20 Juillet.

Il vous est proposé la mise en place, dès la rentrée de Septembre, de 6 groupes de travail thématiques en charge de réfléchir au programme des futures élections régionales. Deux représentants départementaux feront suivre ensuite vos propositions lors de réunions interdépartementales.

Nous envisageons trois niveaux de programme :

 

• celui issu du national

• celui issu de nos spécificités régionales

• celui issu de nos spécificités départementales

 

En tout état de cause, les Présidents régionaux sont d'accord pour souhaiter un programme didactique et simple, limité à 5/10 "points-force" qui nous singularisont le plus possible.

Nous vous invitons à vous inscrire avant le 31 août (*) pour travailler sur l’un ou l’autre des axes suivants à votre choix :

(*) : et non le 1er Août comme indiqué par erreur sur un mail qui vous a été envoyé ce mardi 21 Juillet. Excuses.


1 : Infrastructures, transports et équilibre territorial

2 : Formation, emploi et recherche

3 : Économie et tourisme

4 : Agriculture, pêche et viticulture

5 : Culture

6 : Écologie et développement durable

     

    Merci de choisir le groupe auquel vous souhaitez participer et transmettre votre inscription près le Délégué Départemental de notre Mouvement, Mr Régis VEZON.

    Son adresse mail :


    regis.vezon@wanadoo.fr


    Merci de votre participation.

    Très amicalement.


    Philippe BERTA
    Président Départemental du Mouvement Démocrate du GARD

    19 juillet 2009

    Les 41 PROPOSITIONS des JEUNES DÉMOCRATES

    Les Jeunes Démocrates, après plusieurs réunions de préparation, ont édité un fascicule contenant 41 propositions.


    Riche d'idées pour l'ensemble de notre Mouvement, il est une base de réflexion et de préparation à la grande réunion de La Grande Motte de Septembre prochain. À lire.

    17 juillet 2009

    À PROPOS DES NOUVEAUX DISCOURS

    François VAN DE VILLE a édité un nouveau billet "À propos des nouveaux discours".

     

    Il y aborde le nouveau "tête-à-queue" du discours présidentiel, l'atonie du Parti Socialiste, puis le "doute" actuel du Mouvement Démocrate autour de François BAYROU.

     

    Un sujet de réflexion

     

    (Ce même billet est aussi accessible sur le site d'AgoraVox, sous le lien :)

    http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/a-propos-des-nouveaux-discours-58984

    08 juillet 2009

    LETTRE de François BAYROU à tous les Adhérents

    Lettre-aux-adherents.jpg
    Lettre-aux-adherents2.jpg

    06 juillet 2009

    COMPTE-RENDU du CONSEIL NATIONAL du 4 JUILLET 2009

    Compte rendu du Conseil national du 4 juillet 2009

    par Jérôme CHARRÉ

    François BAYROU ouvre la séance du Conseil national à 9h50.


    François BAYROU exprime une déception d’autant plus rude que quelques jours plus tôt, (…) Il y a des leçons à tirer pour nous, pour lui. Barack OBAMA a, dans ses mémoires, cette phrase sur sa précédente candidature au Sénat : « Tout ce pouvait mal tourner a mal tourné ».

    - Paradoxalement, le succès du livre Abus de pouvoir a ecrasé la communication de notre campagne. Nous avons beau eu organisé huit conventions, inviter Guy VERHOFSTADT, Francesco RUTELLI, proposer une alternative à José Manuel BARROSO,… la campagne s’est réduite à l’antagonisme avec Nicolas SARKOZY.

    - Aussi, la montée en puissance, autour du film Home, du thème environnemental a pesé. Nous n’avons su l’exploiter.

    - Il s’est un climat conflictuel (sondages, journalistes). Les attaques subies étaient plus dures que pendant la campagne présidentielle et venaient de toutes parts.

    - Enfin, l’altercation avec Daniel COHN-BENDIT a coûté cher.

    Cela mérite deux réflexions :

    - Trois des quatre éléments auraient pu être évité. Il faut une organisation pour suivre l’opinion au jour le jour et professionnaliser celle-ci. En effet, 2 instituts de sondages sur 3 nous donnaient à 13-14%. Nous aurions du voir ce renversement de tendance.

    - Aussi, les Français n’attendent pas du Mouvement Démocrate qu’il soit dans la mêlée, mais au-dessus de celle-ci. Ils attendent de nous d’être fermes sur les principes, mais avec un style moins polémique, plus bienveillant.

    Cela ne signifie, en aucun cas, qu’il faille changer de ligne. Mais, ce sont des temps qui demande fermeté et souplesse.

    François BAYROU reprend les propos de Jean-François KAHN qui a dit que le résultat validait la thèse qui est la nôtre : celle de l’existence d’un espace électoral entre le PS et l’UMP. Espace qui a conscience des enjeux de demain : environnementaux, mais aussi sociaux.

    Il faut enfin tenir compte de l’extrême relativité des résultats avec seulement 40% de citoyens qui se sont exprimés.


    Didier BARIANI, conseiller régional d’Ile-de-France, a rappelé qu’il y a un an, la consultation lancée brutalement sur l’indépendance du Mouvement Démocrate parlait d’une défiance envers la politique de l’UMP, mais aussi celle du PS. Puis, de cette position d’équilibre, on passe progressivement à la stricte opposition à Nicolas SARKOZY. L’aversion envers le chef de l’Etat ne constitue pas une alternative, ni un projet. Résultat, on n’a rien entendu sur le monde, l’Europe et la France. Cette indépendance qui a coûté cher, aux législatives et aux municipales, méritait mieux que cela. Il faut donc changer de stratégie politique et de fonctionnement de notre maison.


    Laurent VIBRAIN (Languedoc-Roussillon), estime que le gros problème est l’idéologie. Il faut offrir un autre monde, comme le suggérait déjà Robert KENNEDY.


    Philippe GONON (Besançon), considère que cette défaite est à dépasser. Néanmoins, quand il y a des élus et une équipe, les scores obtenus sont meilleurs. On peut donc transformer l’essai.


    La Présidente du MoDem de la Sarthe a soulevé le problème de la communication externe. Il est nécessaire de parler des citoyens qui intéressent les citoyens. Il faut aussi que le crédit qu’a François BAYROU, qu’on dit intègre mais égocentrique sur les marchés sarthois, profite aussi au Mouvement Démocrate. Enfin, il y a eu, pendant la campagne, d’importantes lacunes que ce soit sur la gestion de l’agenda ou la livraison des documents de campagne.


    Isabelle VERSCHUEREN, présidente du MoDem des Alpes-Maritimes, constate qu’il ne peut y avoir mobilisation si les élus et les candidats ne sont pas impliqués, si le projet n’est pas adopté par les adhérents. Aussi, elle déplore les problèmes de logistique, la trop grande personnalisation de la campagne. Elle estime qu’il y a eu schizophrénie entre les valeurs que nous défendons dans le Projet d’espoir et ce qui est apparu pendant cette campagne. Elle indique qu’elle ne comprend la position de Cap21 et de Corinne LEPAGE dès le soir du premier tour. Enfin, elle demande une plus grande collégialité dans la direction nationale et demande une remise en jeu du mandat de président.


    Antoine VIEILLARD, président du MoDem de Haute-Savoie, estime qu’il ne faut pas sous-estimer le temps nécessaire pour la logistique et l’acheminement des documents de campagne. Il souligne que nous sommes déjà en retard pour les élections régionales. Il note un problème d’engagement de nos élus locaux, de préparation suffisamment à l’avance de la campagne. Il juge notre programme trop complexe (27 points !). Celui-ci a même perdu le coté « espoir » pour ne laisser paraître que des messages négatifs.


    Claire O’PETIT (Saint-Denis) trouve qu’il y a de graves manquements dans l’organisation, des problèmes sur la désignation des candidats. Beaucoup n’ayant pas candidaté, cela a affaibli l’implication des adhérents. Aussi, elle regrette qu’il a été refusé que les adhérents n’aient pas été conviés à la séance dédicace de François BAYROU à la Fnac. Enfin, avant de se lancer en campagne, il est urgent de régler les conflits dans les mouvements départementaux.


    Bernard LEHIDEUX lui répond qu’il faut organiser des temps pour les adhérents et d’autres pour la rencontre avec les Français. Il n’était pas possible pour ne gêner les citoyens dans leur vie d’avoir de nombreux militants en orange.


    C. GOUBERT (Pyrénées-Orientales) voit plusieurs défis. D’abord, il est nécessaire de procéder à une analyse lucide des élections européennes. Ensuite, il faut construire l’avenir du mouvement. Pour cela, il faut clarifier notre positionnement idéologique, être plus lisible, revenir aux fondamentaux. Aussi, il faut pallier à la carence organisationnelle : entendre la base, créer des liens entre le siège et les mouvements départementaux, créer un collège des présidents de mouvements départementaux au sein du Bureau exécutif. Enfin, il importe de changer d’image et être en phase avec les citoyens.


    Michel VAUNAC (Pyrénées-Atlantiques) considère qu’il faut dépasser cette défaite et rebondir, retrouver nos fondamentaux. Le thème de l’environnement est important, mais il ne faut pas oublier pour autant la lutte contre les inégalités. Nous devons être identifiés à quatre ou cinq propositions fortes, comme pendant la campagne présidentielle. Nous devons liés critique et proposition. Nous devons clarifier notre positionnement stratégique. Enfin, nous devons adopter un leadership collégial.


    Une militante du Sud-Est conseille à François BAYROU de prendre un conseiller en image, comme Nicolas SARKOZY, et d’améliorer la communication externe.


    Franz VASSEUR (Paris) estime que nous avons besoin d’un « Frédéric LEFEBVRE » pour porter les coups et mettre au-dessus de la mêlée François BAYROU. Il s’inquiète que l’on ait abimé notre capacité de rassemblement.


    Rosalie KERDO, présidente du MoDem de la Drôme, rapporte que lors de leur réunion départementale, les adhérents pensent partir si on ne les écoute pas cette fois-ci. Il y a un problème de lien entre les adhérents et le Bureau exécutif. Il faut créer des porte-parole et des pare-feux pour que François BAYROU se mette à la hauteur de la fonction présidentielle. Elle constate qu’on perd de l’intérêt dès lors que l’on prend sa carte au Mouvement Démocrate. Il faut, enfin, mener une campagne terrain, dans les petites communes, oubliées par nos concurrents.


    François BAYROU répond qu’il faut comprendre qu’ils ne peuvent être disponibles 24 heures sur 24. Ils peuvent avoir leurs problèmes et ne pas avoir envie d’être pris en photo. En ce qui concerne la campagne de terrain, il rappelle que des conventions ont été organisées à Bouin, en Vendée notamment.


    D. WATTEBLED, maire de Lesquin, voit un déficit d’élus de terrain. Il rappelle que nos concurrents ont subis des échecs, notamment le RPR de Nicolas SARKOZY en 1999. Il est donc nécessaire de mener un travail de base pour faire émerger de nouvelles personnalités.


    Sylvia CAPPI (Vendée) déplore que pour la convention thématique de Bouin, il n’y ait pas eu de concertation du siège avec la présidence départementale, de retour presse. Elle précise que son mouvement départemental attend encore la désignation du délégué départemental.


    Bruno JONCOUR, maire de Saint-Brieuc, trouve très utile de faire un état des lieux quelque soit le résultat des élections. Il trouve les initiatives extérieures aux instances déplacées. Il juge nécessaire de s’adapter aux territoires, de créer un Forum des territoires, de mettre en place des délégations, de réfléchir aux alliances, de revenir à l’éthique, à la fidélité, à la confiance.


    Jean LASSALLE salue l’honneur et la dignité de la réaction des parlementaires européens qui n’ont pas été réélus. Il considère que le Mouvement Démocrate est un mouvement qui passionne et qui a réussi à être indépendant.


    François BAYROU relève deux questions auxquelles nous n’avons pas su répondre.

    - "En quoi sommes-nous différents des autres partis dans notre démarche ?"

    Il regrette que la moitié des mails qu’il reçoit soit dédiés aux problèmes internes. Nous avons plus de défauts. Nous gaspillons notre énergie en interne. Les procédures doivent être améliorées. Il faut mettre en place une armée de médiateurs tout en affirmant l’autorité lorsque cela est indispensable.

    Dans un mouvement aussi riche que le nôtre, comment se servir des compétences et des talents pour qu’elles soient utiles au mouvement comme à ceux qui les ont. Les expériences menées sur Internet pour les mettre en réseau n’ont pas été satisfaisantes. Enfin, il faut réfléchir sur l’engagement politique, et sa large palette.

    Proposition : Elire les candidats aux élections régionales par les adhérents.
    Cela pose des problèmes d’organisations et est quelque chose d’exigeant.

    - "En quoi notre message est-il différent ?"

    C’est le principal sujet. 60% des électeurs se sont abstenus, 80% chez les jeunes, 70% chez les classes populaires. Il y a un problème d’offre et de pauvreté du message parce que trop complexe. Il faut simplifier notre doctrine, notre vocabulaire.


    Marielle de SARNEZ annonce la reconduite du groupe Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l’Europe (ADLE), fort de 80 membres, troisième groupe au Parlement européen. Guy VERHOFSTADT en a été élu président. Elle indique que les élus MoDem ont pesé pour que le groupe ne soutienne pas José Manuel BARROSO.

    Elle trouve que la séance est un exercice salutaire. Elle rappelle que le Mouvement Démocrate est un mouvement jeune qui n’a pu poser les fondations car enchaînant les élections (législatives, municipales, européennes).

    Elle propose d’améliorer l’organisation en nommant notamment des secrétaires nationaux, des porte-parole. Elle souhaite donner plus d’autonomie aux mouvements départementaux, y compris financière. Elle souhaite aussi que ceux-ci s’ouvrent aux attentes des adhérents et de la société civile.

    Elle estime qu’il faut se doter d’un corpus de pensée. Il est donc nécessaire d’organiser à l’automne un Congrès programmatique (ou de synthèse).

    Il faut débattre de la stratégie car nous n’avons pas le droit à l’erreur. Il faut proposer un rassemblement plus large que le MoDem.

    Enfin, il faut préparer l’alternance et travailler au rassemblement démocrate, une alternance d’adhésion.


    Corinne LEPAGE indique le fond et la forme sont liés. Nous apparaîtrons ouverts quand nous aurons une doctrine et une organisation. Il faut aller vers les corps intermédiaires.

    Concernant les commissions, elle admet qu’elles doivent faire plus et mieux. Il faut décentraliser l’organisation et la manière de penser le programme et le projet. De cela, doit se dégager trois ou quatre idées directrices.

    Les commissions prépareront pour les Universités de rentrée des fascicules par thématiques pour préparer les élections régionales.


    Erwan BALANANT (Finistère) demande à ce qu’il y ait des règles très précises pour l’élection des candidats aux régionales afin d’éviter les dérives et la division.


    François BAYROU soumet deux observations :

    - D’abord, comme le dit un sociologue qui étudie notre famille politique, il manque les règles d’un cursus honorum interne.

    - Ensuite, il faut mettre en avant plus de jeunes.


    N. ESSAYAN (Cher) considère qu’il faut entendre d’autres voix que François BAYROU. Dans son mouvement départemental, les adhérents se sont prononcés pour des listes indépendantes au premier comme au second tour des régionales.


    François BAYROU en profite pour signaler qu’il ne soutient aucune initiative pour les régionales tant que la stratégie nationale n’a pas été adoptée.


    Antoine DUPIN, président du MoDem des Hauts-de-Seine, affirme son accord avec l’élection des candidats pour les régionales. Il indique qu’il faut passer à la synthèse de notre projet, qu’il faut réfléchir à la séquence électorale pour obtenir un corps d’élus.


    Jeanne-Marie MASSIP (Val-de-Marne) considère que pour poursuivre la construction de notre mouvement, le MoDem doit avoir confiance en lui et confiance en l’autre. Elle propose trois accélérateurs :

    - Parler aux citoyens, en nommant au maximum trois porte-parole nationaux, ayant chacun leur style pour que les médias aient envie de nous entendre.

    - Mettre l’adhérent au cœur de notre fonctionnement, en faisant prendre son essor au service Accueil, animation et mobilisation. Il faut transmettre le savoir-faire démocrate.

    - Créer un lien entre nos élus, nos adhérents et le citoyens, en créant un Forum des territoires où seraient dispensés formations, dialogues, échanges afin de réconcilier les citoyens avec la politique.


    La Présidente du MoDem de Haute-Vienne estime qu’il faut commencer les campagnes bien plus tôt.


    D. MASSE (orthographe ?) s’interroge sur le rôle de Cap21.


    Corinne LEPAGE annonce qu’à son congrès d’Angers, Cap 21 a réaffirmé son appartenance au Mouvement Démocrate, tout en conservant son autonomie morale et financière.


    François BAYROU rappelle que l’UDF existe toujours mais que l'UDF, elle, suit la résolution adoptée au congrès de Villepinte.


    Corinne LEPAGE ajoute qu’aujourd’hui la présence de Cap 21 est bien utile au Mouvement Démocrate.


    Jean-Luc BENNAHMIAS voit la présence d’une structure dans la structure comme celle d’un courant. Il indique que lui, comme ses amis anciens Verts, n’ont pas fait ce choix.

    Il propose que l’élection des candidats doive être ouverte aux sympathisants car la structure d’un parti n’est plus adaptée aux exigences des citoyens.


    François BAYROU réaffirme qu’il n’y aura pas de courants au Mouvement Démocrate, que nous sommes un commando, plus soudé qu’auparavant.


    Jean-Marie VANLERENBERGHE constate que le débat est riche et fondateur. Néanmoins, il constate qu’il y a eu des dysfonctionnements aussi au sein des mouvements départementaux. Il ajoute qu’il risque d’y avoir un problème de timing, qu’il faut lancer une campagne d’adhésion, et qu’il faut adopter une synthèse.


    Jacqueline GOURAULT lance la question de comment concilier mouvement politique (novateur) et parti politique (plus traditionnel.


    François BAYROU propose que le groupe de travail chargé de préparer les régionales soit composé du Bureau exécutif et d’un représentant par région, lui-même choisi au sein de groupes de travail régionaux.


    Odile ULLRICH (Alsace) demande si dans une stratégie nationale, les spécificités alsaciennes seront préservées. Elle attend que le congrès permette de disperser les divergences. Mais, elle est inquiète quant à l’élection des candidats.


    François BAYROU dit ne plus supporter les divisions et que tout mouvement départemental qui a des difficultés doit se faire connaître du médiateur, qui proposera des solutions au Bureau exécutif.


    Christophe GINISTY ("Les Promotteurs") (Hauts-de-Seine) se dit déçu de ce Conseil national car le bilan aurait du symboliquement être dressé par Marielle de SARNEZ. Il s’est dit choqué de la non-disponibilité des dirigeants envers ceux qui militent. Il est déçu de la non-reprise des propositions des groupes de projet Europe et des commissions dans le projet décidé par le Bureau exécutif. Il estime qu’il y a danger avec ce choix de désignation des candidats.


    François BAYROU lui répond qu’il trouve son initiative et sa diffusion par voie de presse pas convenable. Il indique que cela venant de lui est déplacé.


    Rémy DAILLET-WIEDEMANN (Haute-Garonne) s’interroge quant à la capacité du Mouvement Démocrate à avoir plus de souplesse.


    Céline ALLEAUME (Paris) propose que chaque mouvement départemental ait un contrat d’objectif avec un reporting régulier.


    François BAYROU soumet au vote les dispositions suivantes

    1. Élargissement du Bureau Exécutif avec des responsables de terrain élus et non élus, qui sera effectué dans la semaine du 11 juillet ;
    2. Création d’une équipe de porte-parole nationaux thématiques, chacun ayant la responsabilité d’une commission nationale ;
    3. Création d’un groupe d’adhérents auprès du Bureau Exécutif pour contribuer au règlement des questions d’organisation interne ;
    4. Renforcement du « droit à la médiation » défini au sein des statuts du Mouvement Démocrate par la création d’un groupe de médiateurs nationaux à disposition des 95 mouvements départementaux démocrates ;
    5. Tenue d’un Congrès programmatique à l’automne ;
    6. Mise en place d’un groupe de travail permanent sur la stratégie et la communication ;
    7. Mise en place d’un groupe de coordination des stratégies numériques ;
    8. Publication de l’ordre du jour du Bureau Exécutif hebdomadaire et du relevé de décisions afférent ;
    9. Ouverture de la réflexion sur les modalités d’implication des adhérents au Mouvement Démocrate à la désignation des candidats aux élections régionales, et sur les modalités d’association de la société civile.

    Les dispositions ont toutes été adoptées à l’unanimité sauf la 3 (unanimité moins 8 votes contre).